1817, l’Institution royale des Jeunes Aveugles | Biographie


Biographie1817a1817b • 18311833-18361839-1862Chronologie

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1817, Institution Royale des Jeunes Aveugles-Travailleurs*

Rue Saint-Victor, n° 68 , à Paris

Cette institution, consacrée à l’instruction de soixante jeunes garçons et trente filles aveugles, qui sont entretenus gratuitement pendant huit années, aux frais de l’Etat, fut créée par Louis XVI, en 1791.
Par ordonnance du Roi, en date du 8 février 1815, l’institution des jeunes aveugles a été séparée de l’Hôpital des Quinze-Vingts, avec lequel on l’avait confondue pendant quatorze ans, et transférée à l’ancien Séminaire Saint-Firmin, rue Saint-Victor.

l'Institution royale des jeunes aveugles en 1817

L’Institution royale des jeunes aveugles en 1817
Ancien séminaire Saint-Firmin

On enseigne aux aveugles, par des procédés particuliers, la religion, le lecture, l’écriture, la géographie, les langues française, latine, italienne et angloise, l’histoire, les mathématiques, la musique vocale et instrumentale, plusieurs métiers, avec lesquels ils peuvent gagner leur vie après leur sortie de l’institution, tels que l’imprimerie, la vannerie, la tisserandrie, la sparterie, la filature, le tricot, la reliure des livres, et divers ouvrages au boisseau. Ils réussissent si parfaitement dans ces diverses branches d’études, que plusieurs d’entr’eux sont professeurs de mathématiques dans des Lycées ou des institutions particulières, truchemans dans les Mairies ou Bureaux d’indication, organistes dans plusieurs églises de Paris et des provinces, etc.
Les demandes en admission gratuite sont adressées à S. Exc. le Ministre de l’Intérieur, et doivent être accompagnées, 1°. de l’extrait de naissance de l’élève proposé, qui ne doit avoir, aux termes des réglemens, ni moins de dix ans, ni plus de quatorze; 2°. d’un certificat du chirurgien de l’Hospice, dûment légalisé constatant que l’enfant n’a point de maladies contagieuses, et qu’il est frappé de cécité totale ; 3°. enfin d’un certificat de bonne conduite et d’indigence délivré par le Maire ou le Curé de la paroisse qu’habitent les parens.
Indépendamment des élèves gratuits, on admet dans l’institution des élèves payans, pour lesquels il y a un régime particulier. On traite du prix et des conditions de la pension avec le Directeur ou l’Économe.

La maison est gouvernée par une administration bienfaisante, composée de cinq membres, nommés par le Ministre, et dont le Directeur fait partie.

Administrateurs
1. M. Guillié (Croix de la Légion d’honneur), Directeur général et premier instituteur
2. M. Laffon de Ladébat père
3. M. le Comte Alexis de Noailles (Croix de la Légion d’honneur)
4. M. Cochin, Maire du douzième arrondissement
5. M. l’Abbé Sicard (Croix de la Légion d’honneur), Directeur de l’Institution royale des Sourds-Muets, l’un des Quarante de l’Académie française

Instruction
M. Guillié (Croix de la Légion d’honneur), premier Instituteur
M. Dufau, second Instituteur
Mademoiselle Zélie Cardeilhac, Institutrice des filles
M. Hisman, Maître de musique

Employés de l’Administration
M. Mouquet, Agent comptable
M. l’Abbé de Blercourt, Aumônier
M. Roux, M. Couty, Surveillans des garçons
Madame Parigault, Surveillantes des filles
Halley, Contremaître de la Tisseranderie
Madame N………, Infirmière, Surveillante des travaux
M. Bienvenu, Architecte

Service de Santé
M. Guillié (Croix de la Légion d’honneur), Médecin en chef
M. Nauche, Médecin consultant
M. Mirambeau, Chirurgien consultant
M. Gardet, Pharmacien

Note. Le public n’entre point dans les classes; mais, pour satisfaire la curiosité des étrangers, on fait chaque mois un exercice public, auquel on peut être admis, en demandant des billets au Directeur de l’institution, ou en s’inscrivant à l’avance chez le Suisse.

Le Médecin de l’institution donne des consultations gratuites sur les maladies des yeux, le mardi et le vendredi, de huit heures du matin à midi.

*. Almanach royal de 1817, p. 861.

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